Le député national de Goma, Jean-Baptiste Kasekwa, s’exprime ce 12 septembre 2023 sur le carnage perpétré le 30 août dernier à Goma par des militaires FARDC contre des civils.
Il présente un bilan de 75 morts, 85 blessés graves et 142 détenus, parmi lesquels figurent les fidèles de la secte mysticoreligieuse “Agano la Uzima wa Neno,” également connue sous le nom de Wazalendo.
Devant la presse locale et internationale, il affirme avoir mené ses propres enquêtes pour parvenir à ces chiffres, s’opposant ainsi à l’intention du gouvernement congolais de tromper l’opinion nationale et internationale.
Il exprime des craintes quant à l’augmentation du nombre de victimes, compte tenu des cas de blessés, et signale que certaines personnes restent introuvables.
Cependant, l’élu de Goma appelle les deux chambres du Parlement à se réunir en congrès dès la rentrée parlementaire prévue le 15 septembre prochain. L’objectif est de voter pour la poursuite du dossier ainsi que la mise en accusation du Président de la République et du Premier Ministre pour haute trahison.
“Il y a haute trahison lorsque le président de la République viole intentionnellement la Constitution ou lorsque lui ou le Premier ministre sont reconnus comme auteurs ou complices de violations graves des droits de l’homme,” déclare-t-il.
Il ajoute : “Si l’opinion nationale et internationale laisse impunis les auteurs de ce carnage, l’avenir de la liberté de manifester sera gravement compromis en RDC en général et au Nord Kivu en particulier.”
Pour rappel, le gouvernement avait initialement annoncé un bilan de 48 personnes.