MESSAGE A LA NATION DU 30 JUIN 2024
BATTONS-NOUS POUR LA SOUVERAINETE ET LE BIEN-ETRE DU PEUPLE
CONGOLAIS.
Nathalie Rolley correspondante Internationale, Cnt live.
Congolaises et Congolais, très chers compatriotes,
Permettez-moi, avant toute chose, de remercier Dieu Tout-puissant, Maitre des temps
et des circonstances, de nous avoir gardés en vie et de nous donner la force de poursuivre
ce noble combat pour la souveraineté, la dignité et le bien-être de notre peuple.
En ce 30 juin 2024, marquant le 64ème anniversaire de l’indépendance de notre nation, je
suis partagé entre deux émotions : une immense joie de m’adresser à vous après un long
silence, et une profonde tristesse face à la situation sombre et chaotique imposée par
ceux qui ont usurpé notre souveraineté et confisqué nos rêves.
Mes très chers compatriotes, le 30 juin 1960, Patrice Emery Lumumba déclarait : ‘’ La
République du Congo a été proclamée et notre cher pays est maintenant entre les mains
de ses propres enfants’’. Plus loin, il ajoutait : ‘’Nous allons veiller à ce que les terres de
notre pays profitent véritablement à ses enfants.’’ Au trente juin 1960, les 2.345.410
kilomètres carrés du territoire national, y compris Masisi, Rutshuru et Lubero Sud,
étaient sous contrôle congolais. Aujourd’hui le pouvoir de Kinshasa n’a aucun contrôle
sur de vastes zones du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri, Haut-Uele et Bas-Uele. Tout semble
être fait pour nuire aux Congolais et mettre en péril les équilibres géostratégiques du
Congo-Kinshasa.
La grave crise sécuritaire qui étrangle notre pays a atteint un niveau tellement inquiétant
que nous risquons de ne plus avoir le Congo, notre Congo, dans sa configuration du 30
juin 1960. En effet, cette crise s’enracine chaque jour davantage au grand dam de nos
populations, manifestement abandonnées par ceux qui prétendent diriger le pays.
Contrairement à ses déclarations démagogiques, promettant d’attaquer le Rwanda à la
‘’moindre escarmouche’’, M. Félix Tshisekedi fait preuve d’une indifférence coupable,
abandonnant la population à son triste sort. Cette irresponsabilité donne des ailes à M.
Kagame au point de déclarer avec arrogance : ‘’Nous sommes prêts à nous battre si
nécessaire avec la RD Congo, nous n’avons peur de rien’’. Je rappelle à M. Kagame que
son armée et ses supplétifs du M23 combattent déjà sur notre sol, mais qu’il sache qu’il
ne nous vaincra pas.
Très chers compatriotes, nous savons tous que notre pays fait l’objet d’un complot de la
part de certains membres de la communauté internationale. Cela ne nous surprend pas,
car depuis 1960, le projet de balkanisation n’a jamais quitté certains esprits opposés à
notre souveraineté nationale et internationale. Cependant, ce qui me ronge
profondément, c’est de savoir que parmi nous, il y a des ‘’pions’’ certains conscients,
d’autres non-conscients, tapis dans nos institutions, œuvrant contre les intérêts du pays.
Ceci est extrêmement grave !
Dans une méconnaissance flagrante de la gestion des priorités, M. Félix Tshisekedi
préfère se livrer à son sport favori : des voyages inutiles à travers le monde. Il refuse de
se rendre à Beni, à Butembo, à Goma, à Mungwalu ou ailleurs pour être aux côtés d’une
population en détresse, compatir à son malheur et, surtout, trouver des solutions
adaptées à la situation.
Nous avons alerté, à plusieurs reprises, la communauté internationale sur la tentative
d’extermination d’une partie du peuple congolais. Nous continuons de constater,
malheureusement, son indifférence face à la tragédie congolaise qui dure depuis plus de
vingt-cinq ans maintenant. Personne ne se préoccupe d’exhumer le Rapport Mapping de
l’ONU, délibérément bloqué dans les tiroirs, privant ainsi des millions des victimes
congolaises, du droit à la justice. Comment comprendre que l’ONU et les forums
internationaux discutent de la guerre en Ukraine, en Israël et à Gaza, tout en ignorant les
10 millions de morts et plus de 7 millions de déplacés internes congolais à cause de la
guerre que le Rwanda et l’Ouganda nous imposent ?
Face à l’absence de l’Etat, à la complicité apparente du pouvoir en place et à
l’indifférence de la communauté internationale dans le génocide congolais, il est clair
que le salut de notre peuple doit être recherché au plus profond de nous-mêmes. Nous
devons y puiser les énergies nécessaires pour déclencher un sursaut patriotique, tel que
proclamé dans notre hymne national, ‘’Debout Congolais’’.
Chers compatriotes, depuis 2019, les scandales de corruption et de détournement des
deniers publics se sont multipliés, totalisant des sommes colossales tandis que l’armée,
en guerre, manque cruellement de ressources. Pendant ce temps, le régime de M.
Tshisekedi continue de faire de grandes promesses au peuple, mais manque des
capacités nécessaires pour relever les défis de la société congolaise.
J’entends tous les jours vos cris de détresse face à la misère sociale, vos récriminations
et plaintes sur la vie chère, sur la dépréciation du franc congolais par rapport au dollar,
sur le manque d’infrastructures routières, aéroportuaires et portuaires, sur le manque
d’accès à l’eau potable et à l’électricité, sur le manque de soins de santé, sur le manque
d’emplois, sur la dégradation de la qualité de l’enseignement, et sur les autres fléaux qui
rongent la République. Oui, vous vous plaignez aussi de l’insécurité qui sévit dans toutes
les grandes villes du pays, où les kuluna, la milice UDPS ‘’Force du Progrès’’, la Brigade
Spéciale d’Intervention Rapide de l’UDPS règnent en maitres. Dans certains quartiers de
Kinshasa, il faut même l’autorisation des Kuluna pour y accéder.
Comme on peut le voir, le gouvernement de M. Félix Tshisekedi est fondé sur la
démagogie, le mensonge, la diversion, la distraction, la corruption et la violence. Ce
gouvernement entretient l’illusion que tout va bien, alors que la réalité est tout autre. La
qualité de vie des Congolais se dégrade à mesure que la corruption et le vol s’aggravent.
Congolaises et Congolais, en décembre 2023, dans une totale opacité, la CENI a organisé
un simulacre d’élections qui a bénéficié à M. Tshisekedi et à son Union sacrée, coûtant
plus de 1,3 milliards de dollars aux contribuables congolais pour produire des institutions
totalement illégitimes. Pourtant, aucun audit sur la gestion des fonds publics par la CENI
n’a été effectué. L’Assemblée nationale et le Sénat, comme les autres institutions du
pays, dépensent l’argent des Congolais sans aucun devoir de redevabilité. Les deux
chambres du parlement sont des caisses de résonnance qui se nourrissent de la cupidité
des politiciens de circonstance et des faibles d’esprit.
En plus de cette tendance démesurée à l’enrichissement illégal, Monsieur Félix
Tshisekedi divise chaque jour davantage les Congolais par un tribalisme primaire, jamais
vécu jusqu’alors dans notre pays, détruisant ainsi la cohésion nationale.
Comble de malheur, il envisage maintenant de changer la Constitution pour demeurer
indéfiniment au pouvoir. Cela ne passera pas ! Il n’y aura pas de changement de
Constitution en RDC. Pour qu’il réussisse une telle funeste entreprise, M. Tshisekedi
devra marcher sur les cadavres des millions des Congolais qui sortiront dans les rues pour
lui barrer la route.
Mes très chers compatriotes, il est temps de prendre en charge notre destinée. Il est
urgent de stopper ces oppresseurs du peuple. Ne soyons plus dupes des discours vides
de sens des hypocrites, qui ont transformé notre pays en une maison de retraite à ciel
ouvert.
Nous devons restaurer l’intégrité du territoire national, pacifier la nation, instaurer l’Etat
de droit, rechercher la cohésion nationale et garantir une gouvernance intègre. Et, pour
ce faire, nous avons besoin d’institutions légitimes : un président et un parlement élus
démocratiquement, un gouvernement intègre et une justice vertueuse. La transparence
électorale doit être indissociable à la question de notre souveraineté nationale. Notre
combat est triple : le respect strict de notre Constitution, la défense de notre
souveraineté et la recherche permanente du bien-être de notre peuple.
Ce combat sera ardu, car ceux qui ont pris le pouvoir par des moyens illégitimes
n’accepteront jamais la vérité des urnes. Ce qui s’est passé en 2018 et le simulacre
d’élections de décembre 2023 doivent être des leçons pour nous.
En attendant, j’exige la publication des barèmes de rémunérations et des avantages
divers pour tous les agents publics de l’Etat, du président de la République jusqu’au
huissier de la fonction publique. La rubrique ‘’Fonds Spécial d’Intervention’’ doit être
supprimée des dotations budgétaires des deux chambres du parlement. Je demande que
des audits complets du parlement et de la CENI soient menés au plus vite. Les bureaux
de l’Assemblée nationale et du Sénat ne doivent plus gérer le cash, toutes les opérations
doivent passer par la banque. Aussi, tous les membres du bureau de la CENI doivent
démissionner et être traduits en justice.
Par ailleurs, il est impératif de faire la lumière sur toutes les affaires de corruption et de
détournements de deniers publics répertoriés à ce jour. Tous les voleurs des deniers
publics, anciens et nouveaux, doivent être traduits devant la justice. Nous devons
récupérer l’argent de l’Etat pour construire des routes, des écoles et des hôpitaux.
Congolaises et Congolais, j’ai entendu vos lamentations sur mon silence depuis le
simulacre d’élections de décembre 2023. Et je vous remercie de toujours compter sur
moi. Sachez que je ne peux pas vous abandonner et je ne relâcherai pas le combat. Plus
que jamais, je suis déterminé à le poursuivre avec vous, pour bâtir un Congo libre, fort,
digne et prospère.
Très chers compatriotes, écoutez-moi : la liberté, la justice, la souveraineté et le bienêtre ne se donnent pas, ils s’arrachent. Comme les autres peuples africains, refusons
d’accompagner des politiciens véreux qui ne cherchent qu’à s’enrichir. Notre salut est
entre nos mains. Levons-nous comme un seul Homme et barons la route aux fossoyeurs
du Congo. Il n’y aura pas de changement de Constitution dans notre pays, ni de
présidence à vie.
Congolaises et Congolais, dans la quête de dignité pour notre peuple, je rends hommage
à ceux qui ont payé de leurs vies et aux héros vivants qui portent les stigmates du combat,
convaincus qu’un jour notre pays sera libéré et engagé sur la voie de la démocratie et du
développement.
Je salue la mémoire de nos concitoyens qui ont perdu la vie au Nord-Kivu, au Sud-Kivu,
en Ituri, au Haut-Uele, au Bas Uele, au Mai-Ndombe, au Kwilu et au Kwango à cause de
la convoitise de nos richesses naturelles par le Rwanda et l’Ouganda et de l’inaction des
gouvernants depuis 2006. Je pense aussi aux 7 millions de nos compatriotes déplacés
internes dans leur propre pays.
Je compatis avec tous nos compatriotes, victimes de l’insécurité qui règne dans le pays,
résultat des actions avilissantes des milices de certains partis politiques bien identifiés.
Je rends hommage aux sacrifices de ceux qui ont lutté pour la souveraineté, la liberté et
la dignité des Congolais. Je pense notamment à Kimpa Vita, Simon Kimbangu, Patrice
Lumumba, Joseph Kasa-Vubu, Etienne Tshisekedi, Joseph Malula et Laurent Monsengwo
qui nous inspirent.
En ce 30 juin 2024, j’ai une pensée pour nos frères et sœurs victimes de l’intolérance
politique, injustement emprisonnés, comme Jean-Marc Kabund, Mike Mukebayi, Gloria
Sengha, Robert Bunda et d’autres prisonniers. A ces vaillants combattants de la liberté,
j’adresse mon soutien et mes encouragements. Tenez bon, les Congolais ne vous ont pas
oubliés. Votre place est aux côtés de vos familles et du peuple congolais, en ce moment
crucial où l’intensification de la lutte est essentielle pour nous affranchir des chaines de
la dictature.
Très chers compatriotes, en toute responsabilité, je demande à M. Félix Tshisekedi, s’il
a l’amour pour les Congolais et le Congo, de se raviser et d’intérioriser le slogan d’Etienne
Tshisekedi : ‘’Le Peuple d’abord’’. Le pays a besoin de la cohésion nationale. Nous devons
nous réunir avec toutes les parties prenantes, sous l’égide de nos pères spirituels, afin de
trouver des solutions adéquates pour défendre notre pays contre les agressions
extérieures et également garantir des élections transparentes, impartiales et apaisées
qui permettront au pays d’avoir des dirigeants légitimes. Il ne s’agit pas de partager le
pouvoir, mais de sauver le pays de la balkanisation, de mettre fin aux crises politiques
récurrentes et d’assurer le bien-être de notre peuple qui souffre.
Au regard des défis géopolitiques et géostratégiques actuels du monde, nous devons
donner au Congo-Kinshasa la place qui lui revient dans le concert des nations. C’est notre
responsabilité collective.
Vive la RDC et son vaillant peuple !
Que Dieu vous bénisse !
Je vous remercie !
Nathalie Rolley correspondante Internationale, Cnt live.
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