[cpm-player skin=”device-player-skin” width=”450″ playlist=”true” autoplay=”false” shuffle=”false” type=”audio”][cpm-item file=”https://cntlive.com/wp-content/uploads/2022/11/20381999_1667394454.ogg”]NATHALIE ROLLEY SUR CNTLIVE[/cpm-item][/cpm-player]

Kampala doit être aussi sermonné. Après l’expulsion de Vincent Karega, l’ambassadeur du Rwanda, en poste à Kinshasa, l’activiste Palmer Kabeya joint mardi au téléphone par Ouragan.cd indexe aussi l’Ouganda dans la déstabilisation de l’est du Congo.

 

Bien qu’il salue le départ de Karega après les multiples appels du mouvement citoyen Filimbi, le militant pro-démocratie pointe le pays de Museveni dans la chute de Bunagana.

“La décision du gouvernement congolais d’expulser l’ambassadeur rwandais est certes courageuse mais insuffisante au regard de la configuration sur le terrain où le Rwanda n’est pas le seul protagoniste du conflit. Le rôle de l’Ouganda dans la capture de Bunagana et Kitagarama ainsi que d’autres localités a été déterminant. Ses militaires ravitaillent les terroristes”, a hurlé le militant pro-démocratie.

Kabeya souligne que la société civile du Nord-Kivu a documenté de nombreux cas où l’implication des UPDF dans les opérations contre l’armée congolaise est avérée. Pour le membre de Filimbi, il ne faut pas attendre que l’évidence saute aux yeux pour décider en appliquant la réciprocité.

Il estime que les liens sont évidents entre le Rwanda, l’Ouganda et le Kenya car, dit-il, ces pays ont signé en 2014 un pacte de défense en ce sens que l’agression contre l’un implique la participation des autres pour défendre sa cause.

“C’est comme pour dire que leur tripartite est la base de la déstabilisation de la région des Grands lacs. Raison pour laquelle les troupes d’avance du Kenya se sont retirées étant donné que ce pays noue de bonnes relations avec le Rwanda. Ce jeu de dupe montre que la présence de la RDC au sein de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est ne sera jamais bénéfique”, a-t-il fustigé.

Filimbi reste convaincu que l’intégration régionale ne marchera pas tant que cette trilogie hostile maintiendra son emprise sur la région. Voilà pourquoi, outre cette décision d’expulsion du diplomate rwandais, l’activiste invite le chef de l’État à prendre d’autres mesures complémentaires concernant certains pays voisins complices.

A haute voix, il exige l’expulsion de la chargée d’affaires ougandaise en RDC, la fin des opérations mixtes FARDC- UPDF, la fin du processus d’adhésion de la RDC dans l’East Africa Community, l’augmentation des effectifs au sein des FARDC suivant les recommandations de la loi de programmation militaire récemment adopté pour faire face aux velléités rwandaises dans l’Est mais également dans le Nord-ouest où ils se massent le long de notre frontière avec la Centrafrique, le rappel de tous nos diplomates du Rwanda et de l’Ouganda, le durcissement des transactions transfrontalières avec les pays hostiles ainsi que des flux migratoires, le boycott de tous les pays qui exigeront notre gouvernement de négocier avec le M23, l’instauration du principe de la non-négociation avec tout mouvement terroriste, l’orientation du budget des 145 territoires pour favoriser le désenclavement du Kivu et de l’Ituri vers l’Ouest et le Sud de la RDC afin d’éviter la dépendance envers les pays agresseurs, la réévaluation de l’état de siège et la mise en place de mesures concertées et consensuelles pour la consolidation de la paix.

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