Des tensions nouvelles entre le Rwanda et la République démocratique du Congo semblent très probables.

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    Des tensions nouvelles entre le Rwanda et la République démocratique du Congo semblent très probables.
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    Nathalie Rolley correspondante Internationale, Cnt live.
    Ces deux voisins d’Afrique centrale posent des actes susceptibles d’attiser les tensions déjà existantes.

    Le dernier événement en date est la mort d’un soldat congolais abattu par l’armée rwandaise, qui assume cette action.

    Dans un communiqué publié ce mardi matin, l’armée rwandaise a déclaré avoir abattu un militaire congolais. Le drame s’est produit durant la nuit, vers 01 heure 10 du matin. Le militaire congolais aurait franchi la frontière rwandaise dans le district de Rubavu à l’ouest. Selon les autorités de Kigali, le soldat congolais “tirait sur les patrouilles” rwandaises.

    Le communiqué précise que deux autres militaires congolais qui accompagnaient le soldat tué ont été arrêtés par des patrouilles, appuyées par la brigade de surveillance locale du quartier appelé Irondo. Selon le Rwanda, les soldats congolais avaient sur eux un fusil AK-47, quatre chargeurs et une centaine de cartouches, ainsi qu’un gilet pare-balles et des sachets de cannabis.

    Accusations selon lesquelles Kigali soutient les rebelles du M23.
    Cet incident survient dans un contexte de tensions entre le Rwanda et la République démocratique du Congo. Kinshasa accuse Kigali de soutenir la rébellion du M23 (Mouvement du 23 mars). Depuis plusieurs mois, le groupe armé poursuit son offensive dans l’est de la RDC. Récemment, des experts de l’ONU ont souligné dans un rapport que le Rwanda soutenait les rebelles du M23.

    Outre ces graves accusations, les membres de l’ONU ont également révélé, de manière regrettable, la collaboration entre les armées congolaise et burundaise, ainsi que le soutien logistique de certains soldats congolais aux groupes armés. Ces faits ne font qu’accentuer les tensions entre Kigali et Kinshasa, d’autant plus qu’il y a eu des antécédents.

    Tir de missile sur un avion congolais
    En effet, fin janvier 2023, on pensait que les deux pays allaient en venir aux armes. Retour en arrière : un avion de chasse, un Sukhoi-25 de l’armée congolaise, amorçait son atterrissage à l’aéroport de Goma lorsqu’il a essuyé un tir de missile. Soupçonnée par les autorités congolaises d’être à l’origine de ce tir, l’armée rwandaise confirme les accusations, tout en justifiant cet acte de guerre.

    “Un avion de chasse de la RDC viole l’espace aérien du Rwanda. Aujourd’hui, le 24 janvier 2023, à 17h03. Un Sukhoi-25 en provenance de la RD Congo a violé l’espace aérien du Rwanda pour la troisième fois. Des mesures défensives ont été prises. Le Rwanda demande à la RDC d’arrêter cette agression”, indique un communiqué des autorités rwandaises.

    Kinshasa évoque “un acte de guerre”
    “Les tirs rwandais ont été dirigés vers un aéronef congolais volant à l’intérieur du territoire congolais. Il n’a nullement survolé l’espace aérien rwandais. L’avion a atterri sans dégâts matériels majeurs”, déclare en réponse le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, dans la même soirée. Il déplore “cette énième attaque du Rwanda”.

    Pour Kinshasa, il s’agit “d’une action délibérée d’agression qui équivaut à un acte de guerre, n’ayant pour objectif que de saboter les efforts en cours dans la mise en œuvre des actions convenues dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi pour la restauration de la paix à l’est de la République démocratique du Congo et dans la région des Grands-Lacs”.

    Tensions entre la RDC et le Rwanda
    Cette fois-ci, il y a eu plus de peur que de mal. Les deux voisins ont finalement opté non pas pour l’apaisement, mais pour une guerre froide. Mi-juillet 2023, l’armée congolaise condamnait “la ruse” du Rwanda visant à “préparer l’opinion à admettre et comprendre la commission, par les ADF, d’autres crimes crapuleux et actes de violence ignobles” commis en RDC. Kinshasa alertait sur le fait que l’armée rwandaise visait à “officialiser” sa présence sur le sol congolais afin de “cacher et effacer de la mémoire collective les violations multiples”.

    Pour la porte-parole du gouvernement rwandais, il s’agissait là d’une “tentative d’aggravation des tensions”. “Cette revendication des FARDC n’est qu’un prétexte visant à intensifier les hostilités et à justifier une attaque sur le sol rwandais, alors qu’ils continuent à soutenir, armer et combattre aux côtés de la milice génocidaire des FDLR”, avait enfoncé Yolande Makolo. Une tension récurrente entre les deux pays. Et l’incident du jour ne peut qu’envenimer une situation déjà très tendue.

    Nathalie Rolley correspondante Internationale, Cnt live.
    Editorial: Inno.
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    Inno vative

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