Eyindi, Que veut Theodore Ngoyi – nini lisusu.

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RD Congo : L’opposition face à la désillusion et aux choix difficiles, selon eux. Selon le soldat du peuple Martin Fayulu Madidi, nous n’allons accepter Felix Thsilombo au pouvoir.

Nathalie Rolley correspondante Internationale, Cnt live.
RD Congo : la fin des illusions pour l’opposition ?

Il semble qu’un consensus se soit formé parmi les membres de l’opposition, partageant un profond désenchantement vis-à-vis des élections générales unanimement qualifiées de “simulacre”. Selon les termes de l’archevêque de Kinshasa, Fridolin Ambongo Besungu, l’organisation de ces élections a été caractérisée par un “gigantesque désordre”. L’opposition semble ne plus accorder la moindre crédibilité à la justice de leur pays, et encore moins à la Commission électorale nationale indépendante (Céni), considérée comme le “chef d’orchestre” de ce scrutin. La proclamation définitive des résultats risque, sans aucun doute, de démêler davantage le tissu socio-politique en République démocratique du Congo.

En témoigne le choix fait par les poids lourds de l’opposition, qui ont rivalisé avec le président-candidat Félix Tshisekedi lors de l’élection présidentielle : tous ont décidé, peut-être à contrecœur, de ne pas déposer de recours auprès de la Cour constitutionnelle.

Seul, tel un téméraire ou un passager d’un navire à la dérive jetant une bouteille à la mer, le candidat classé dernier à la présidentielle par la Céni, l’avocat, professeur et pasteur Théodore Ngoy, a déposé un recours dans les derniers instants du délai de deux jours imposé. La question demeure : quel sort sera réservé à la réclamation du candidat contre les résultats de l’élection présidentielle ? Pourra-t-il ébranler le président Tshisekedi, considéré comme le grand vainqueur par la Céni, avec un large score de plus de 73% ? Dans les tropiques, et plus particulièrement en RD Congo, où tout est sous le contrôle du pouvoir en place, sauf un éventuel bouleversement, les résultats de l’élection présidentielle ne subiront pas de modifications. Au mieux, les chiffres seront ajustés pour donner une apparence de décence à la victoire du président sortant et entrant, malgré les contestations multiples.

Selon le soldat du peuple Martin Fayulu Madidi, nous n’allons accepter Felix Thsilombo au pouvoir.

Pourquoi Théodore Ngoy a-t-il choisi de prendre cette initiative en solo, allant à l’encontre du mot d’ordre lancé par les opposants de ne pas déposer de recours ? Est-ce le prolongement de la division parmi les candidats de l’opposition, qui ont fait le choix suicidaire de se présenter à la présidentielle sous plusieurs bannières, éparpillant ainsi les voix de leur électorat ? Est-ce le début de la fin de ce rejet unanime des résultats de ce “nouveau coup d’État” dénoncé par Martin Fayulu ? Autant de questions qui mettent en lumière le schisme entre les opposants, confirmant qu’ils ne savent s’entendre que sur leurs désaccords.

Quoi qu’il en soit, pour être réaliste, le recours unique de Théodore Ngoy ne suffira pas à annuler l’élection présidentielle, réclamée par des opposants qui se sentent lésés dans un scrutin dont les dés étaient pipés dès le départ. En effet, l’issue du scrutin était connue avant même sa tenue, une triste réalité héritée des pays africains habitués aux parodies d’élections. Une tradition à laquelle la RD Congo n’a pas dérogé en reconduisant Félix Tshisekedi à la tête du pays pour cinq ans.

La question demeure : où seront réglés les différends électoraux si les candidats déçus tournent le dos à la justice ? La rue reprendra-t-elle le pouvoir, confrontant des manifestants désarmés aux forces de l’ordre suréquipées, créant ainsi une tension similaire à celle contre le M23 ? Les chasses à l’homme, avec toutes les dérives qu’elles engendrent, ressurgiront-elles au détriment des droits humains ? Bienvenue en RD Congo, terre de toutes les incertitudes !
Nathalie Rolley correspondante Internationale, Cnt live.
Editorial: Inno.
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