Des membres des mouvements citoyens notamment “Les Congolais debout” et la lutte pour le changement (LUCHA) ont manifesté, ce jeudi 07 avril 2022, devant le Tribunal de commerce de Kinshasa/Gombe, en RD Congo, pour réclamer l’enrôlement de leur plainte contre les sociétés de télécommunications dans le cadre de l’affaire RAM (Registre des appareils mobiles).
Selon eux, le Tricom/Gombe refuse de recevoir la plainte contre les Télécoms qu’ils accusent d’avoir été instrumentalisées par le gouvernement pour prélever les unités de la population de manière illégale.
“Nous avons porté plainte, malheureusement nous envoyons nos avocats ici mais les greffiers ne savent pas enrôler notre plainte. Alors nous sommes venus demander à ce que qu’ils puissent reconnaître le droit de saisir la justice. Nous attendons du Tribunal qu’il puisse enrôler notre plainte. Parce que nous envoyons nos avocats ici, chaque jour, on refuse d’enrôler notre plainte. On ne peut pas marcher comme ça dans un État de droit. Nous sommes des citoyens, ils veulent nous dire que réclamer nos droits, porter plainte, ou saisir la justice c’est une infraction ? Dans un État de droit, c’est inadmissible“, a déclaré Salva Mbele, coordonnateur national du mouvement citoyen “Les Congolais Debout”.
Une délégation de ces activistes a été reçue par le président du Tricom Kinshasa/Gombe qui leur a promis de donner des instructions pour l’enrôlement de leur plainte.
Il sied de noter que ces mouvements citoyens attaquent en justice les Télécoms pour le remboursement des unités ponctionnées dans le cadre de la mise en œuvre du RAM.
Les prélèvements ont été suspendus par le gouvernement depuis le 1er mars dernier. Cependant, plusieurs voix se lèvent pour réclamer le remboursement des unités ponctionnées. C’est notamment la députée nationale Geneviève Inagosi qui a adressé, lundi 04 avril dernier, une question avec débat au ministre des Postes, télécommunications et nouvelles technologies de l’information et la communication (PT-NTIC), Augustin Kibassa, sur les modalités de remboursement des frais prélevés dans le cadre du RAM.