La ville de Kinshasa, capitale de la RDC, risque de connaître des affrontements ce samedi 20 mai entre l’opposition et la majorité. Les deux camps, fortement divisés sur la question des réformes électorales, seront dans la rue. Le gouverneur Gentiny Ngobila a pris acte de toutes les manifestations.

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La ville de Kinshasa, capitale de la RDC, risque de connaître des affrontements ce samedi 20 mai entre l’opposition et la majorité. Les deux camps, fortement divisés sur la question des réformes électorales, seront dans la rue. Le gouverneur Gentiny Ngobila a pris acte de toutes les manifestations.

Les partis ECiDé, LGD, Ensemble pour la République et Envol (opposition) ; UDPS et ACP (majorité) ont été autorisés à manifester dans la ville, mais avec des itinéraires différents. Pour l’autorité urbaine, les opposants devront partir du Rond-point Sakombi dans la commune de Ngaliema pour chuter au terrain YMCA dans la commune de Kalamu en passant par l’avenue Kasa-vubu et la place victoire. Ce rejette l’opposition, accusant Gentiny Ngobila de faire le jeu de sa famille politique.

« Le gouverneur de la ville de Kinshasa, M. Ngobila, membre de l’Union sacrée, joue avec le feu », a prévenu l’ancien candidat à la présidentielle de 2018, Martin Fayulu Madidi.

Alors que l’UDPS, parti présidentiel, devrait, selon les autorités de Kinshasa, marcher du Rond-point Ngaba à la première rue Limete, les opposants qui étaient les premiers à saisir la ville a maintenu son itinéraire qui va « de Super lemba, Échangeur de limite, Boulevard Lumumba, Sendwe, et Triomphal pour chuter au siège de l’ECiDé ».

Avec ce tableau, il y a un grand risque d’affrontements, surtout que l’opposition n’entend pas se laisser museler par l’administration Tshisekedi, qu’elle accuse de préparer la fraude électorale en complicité avec la CENI.

Le but de la marche de l’opposition est de « sauver le Congo, en disant non à la balkanisation, à l’insécurité grandissante, à la vie chère et à un processus électoral chaotique ».

S’agissant particulièrement des élections, Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Delly Sesanga et Augustin Matata exige la requalification du processus électoral, à travers la mise en place d’une centrale électorale réellement indépendante et d’une Cour constitutionnelle neutre.

« Les membres de la CENI n’ont pas le droit de brader avec autant de légèreté le processus électoral qui reste la seule voie constitutionnelle pour doter le pays des institutions et des dirigeants légitimes… », ont-ils indiqué, réclamant aussi que l’audit externe du fichier électoral soit fait par un cabinet international réputé.

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