L’ancien président kenyan et facilitateur de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) pour la paix dans l’est de la RDC, Uhuru kenyatta est attendu ce vendredi 10 mars à Kinshasa, où il va échanger avec le président congolais Félix Tshisekedi sur notamment la question sécuritaire qui prévaut dans la partie est de la République démocratique du Congo.

L’ancien dirigeant kenyan arrive à Kinshasa dans un contexte particulier caractérisé par une intensification des combats entre les FARDC et du M23 qui s’approchent de plus en plus du chef-lieu de la province en dépit du cessez-le-feu annoncé.

Pendant ce temps, le cessez-le-feu, le retrait, le cantonnement et la réinsertion du M23 ne sont toujours pas effectifs. Les M23 qui réclame un dialogue direct avec le président Tshisekedi est toujours visible dans quelques zones du Nord-Kivu. La société civile de cette province placée sous état de siège estime par ailleurs que la situation sécuritaire ne permet pas encore le retour des populations.

Kinshasa et le M23 pourraient-ils finalement négocier ?

Les M23, que Kinshasa accuse d’être soutenue par le Rwanda, dit attendre des négociations avec les autorités congolaises pour résoudre le conflit armé.

Alors que l’accord sur un cessez-le-feu du M23 est d’ors et déjà mal engagé, Uhuru Kenyatta tentera une fois de plus de ramener les protagonistes à la table des négociations. Des négociations pour lesquelles plaident aussi les différents médiateurs qui sont passés par Kinshasa, parfois aussi par Kigali ces derniers mois, comme le président angolais Joao Lourenco.

L’ancien chef d’État de Kenya va aussi tenter de faire retomber un peu la pression qui est à son paroxysme entre Kinshasa et Kigali.

Entre-temps, dans les couloirs du pouvoir de Kinshasa, la volonté de se mettre autour de la table des négociations avec les représentants du M23 a des préalables. Dans plusieurs conférences de presse, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, n’a cessé d’exclure la possibilité de négocier avec les M23, mais uniquement après leur retrait des localités qu’ils occupent.

Le M23, une ancienne rébellion tutsi, a repris les armes en fin d’année dernière et est considéré depuis le début par Kinshasa comme soutenu activement par le Rwanda, qui dément. Les rebelles se sont emparés récemment de larges portions d’un territoire au Nord-Kivu.

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