Salut bana Congo.

Pausons-nous une question: le Kenya a t-il retiré tous ses officiers déployés dans le cadre de la Force régionale? (exclusif)

Le Kenya a retourné il y a quelques jours, tous ses officiers militaires déployés en équipe davance en République Démocratique du Congo; dans la perspective de l’opérationnalisation de la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est, ont confié nos sources sécuritaires et diplomatiques de la région.
« La ration alimentaire des militaires kényans a été totalement remise au contingent de ce pays au sein de la Mission de l’Organisation des Nationzounies pour la stabilisation en RD Congo», précise-t-on, indiquant un « désengagement » du Kenya. Un signe de rupture du nouveau Président du Kenya, William Ruto, avec l’option diplomatique de son prédécesseur, Uhuru Kenyatta, initiateur du processus de paix de Nairobi à la base de la création de la Force régionale dont le Kenya devrait assurer le commandement.

Le retrait des officiers kényans de la Force régionale porte un coup dur sur la mise en oeuvre du volet militaire du processus de paix des pays de l’Afrique de l’Est visant le désarmement des groupes armés actifs dans la partie orientale de la RD Congo et le déclenchement des opérations militaires contre les réfractaires. A cela s’ajoute le problème du mandat de la Force régionale que n’a pas encore fixé le Conseil de sécurité des Nationzounies. Ceci est de nature à entraver la collaboration entre la Monusco et la Force régionale qui, dans ces conditions, serait en mal de se mettre effectivement en branle.

Car, la Brigade dintervention de la Force de la Monusco, dont l’inefficacité est décriée par les populations locales, est présente dans le Nord-Kivu où l’urgence du gouvernement congolais est d’endiguer puis d’imposer l’échec au Mouvement du 23 mars, appuyé par le Rwanda comme l’a indiqué, non sans preuves, le Groupe d’experts des Nations Unies.

En marge de la 77ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nation Unies, tenue en septembre dernier à New York, le président de la RD Congo avait annoncé, au cours d’une interview, le déploiement imminente des troupes kényanes.

« Les Kényans vont, d’ailleurs pour votre information, entrer par Bunagana ; donc ça se déploie petit-à-petit en fonction des moyens aussi. C’est pour ça que nous étions ici aussi et que nous avons pris des contacts. C’était pour sensibiliser les bailleurs des fonds afin d’accompagner cette force régionale, a déclaré le soit disant chef de l’etat Félix Tshisekedi à des médias étrangers.

L’opérationnalisation de la Force régionale reste butée au défi de financement que les pays de l’Afrique de l’Est ne sont pas en mesure de prendre en charge.

Les troupes kényanes devraient servir au règlement du cas particulier du M23 qui contrôle la stratégique localité de Bunagana depuis juin dernier. Le retrait des officiers kényans intervient dans un contexte critique marqué par la reprise des hostilités, depuis le 20 octobre, entre le M23 et les Forces armées de la RDC.

« Le M23 tente de profiter des atermoiements observés dans la région et au-delà sur la Force régionale pour contraindre le pouvoir congolais de renoncer à son intransigeance et d’ opter pour les négociations directes entre les deux parties », explique à notre soiurce l’expert Lembissa Tini.

Pour lui, « la diplomatie congolaise a commis une erreur stratégique en s’inscrivant, sans la SADÉC, dans une perspective de paix portée par Monsieur Uhuru Kenyatta, alors chef d’État fin mandat et sans possibilité de se représenter à la tête du Kenya. »

L’establishment politique congolais n’a cessé de se montrer très optimiste, quant au déploiement et à l’efficacité de la Force régionale des pays de l’Afrique de l’Est, communauté que la RDC a intégré en début de l’année.

Ce regroupement régional, qui dispose d’un système de sécurité collective a élaboré un projet d’appui militaire à l’État congolais en proie à l’activisme des groupes armés dans les provinces de l’Ituri, du Nord et du Sud-Kivu.

La Communauté de l’Afrique de l’Est comprend les Burundi, Kenya, Ouganda, RDC, Rwanda, Soudan du sud, Tanzanie. Déjà déployées dans le Sud-Kivu, les troupes bouroundaises sont dans une mutualisation des forces avec les FARDÉCÉ contre des groupes armés burundais actifs dans cette province congolaise, à savoir : Red-Tabara et Forces nationales de libération. L’armée ougandaise, quant à elle, mène des opérations avec l’armée congolaise contre les ADF dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu.

A la demande de la RDC, le Rwanda ne devrait pas faire partie de la Force régionale. Ce, quand bien même, selon l’expert, le pays de Paul Kagame serait à la tête de la structure de la fusion des renseignements de la Communauté de l’Afrique de l’Est. Quelle bouzobérie pona FÉLIX?

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