Considéré par les autorités congolaises comme le parrain du M23, un mouvement terroriste opérant au Nord-Kivu, Paul Kagame, président du Rwanda, critique l’intervention de l’armée sud-africaine en soutien aux Forces armées de la RDC. Il estime que le contingent sud-africain déployé dans l’Est de la RDC dans le cadre de la Mission de la SADC (SAMIDéRC) ne devrait pas combattre ceux qu’il considère comme “défendant leurs droits”, faisant référence aux membres du M23.
Le chef de l’État rwandais soutient le combat mené par le M23 en coalition avec les Forces de défense rwandaises (RDF), accusant l’administration Tshisekedi de persécuter les Tutsi congolais. Il dénonce le déracinement et la persécution des Tutsi congolais dans l’Est de la RDC, soulignant qu’ils sont 100 000 réfugiés au Rwanda.
Dans ce contexte, Paul Kagame estime que l’Afrique du Sud a tort de soutenir les autorités congolaises contre ceux qu’il considère comme des “victimes” de discours de haine. Il critique également l’implication de l’Afrique du Sud aux côtés des FDLR, qu’il qualifie de génocidaires ayant assassiné son peuple.
Le gouvernement congolais condamne l’alibi utilisé par Kigali pour justifier son agression et accuse le Rwanda de bloquer les initiatives de paix pour mener une “colonie d’exploitation et de peuplement” en RDC.
Les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame pourraient se rencontrer prochainement sous la médiation de l’Angolais, João Lourenço. Cependant, la RDC exige que le Rwanda retire ses troupes sans condition et cesse tout soutien aux membres du M23, qu’elle qualifie de “terroristes”.