Le siège du parti politique “Ensemble pour la République” de Moïse Katumbi à Kasumbalesa, une ville située à 90 kilomètres de Lubumbashi dans le Haut-Katanga, a été saccagé par les militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le mardi 17 janvier 2023.

Moïse Kawaya, président fédéral du parti de Moïse Katumbi à Kasumbalesa accuse les militants du parti au pouvoir d’être à la base de cette situation. Il explique que c’est à la fin d’une messe d’hommage au héros national que les combattants de l’UDPS ont commencé à lancer des cris contre Moïse Katumbi. Ces derniers ont poursuivi les militants de Ensemble pour la République jusqu’à la permanence pour tout casser après avoir blessé certains membres.

République ont été saccagés et pillés. Et là où je suis en train de vous parler, nous sommes en insécurité, nous sommes ciblés par le parti de l’UDPS. C’est après la messe qu’on a vu un groupe des militants de l’UDPS qui chantaient que Moïse n’est pas congolais. Après, on s’est caché dans ma maison et ils ont tout cassé et sont même partis à la permanence pour les mêmes bêtises. Nous demandons à toutes les autorités du pays de nous sécuriser. Déjà il y a 8 blessés et plusieurs biens dont les ordinateurs, les drapeaux et les chaises emportés”, a-t-il déclar.

Ces accusations sont rejetées par Gabriel Tshimanga, président fédéral de l’UDPS à Kasumbalesa. Il précise que ce sont plutôt les militants de Ensemble pour la République qui chantaient des chansons hostiles contre le président Félix Tshisekedi. Ce qui a conduit à ce drame.

“Il s’agit de nos amis de Ensemble, ils étaient en train de chanter les chansons hostiles contre le pouvoir et contre même notre autorité morale. C’est ce qui a suscité la colère des combattants. Mais quand les hommes de Moïse Katumbi se comportent comme ils le font là, alors c’est ce qui suscite un peu de troubles. De part et d’autre, ce sont des comportements à condamner et que nous ne voulons pas. J’ai déjà conscientisé toute la base”, a-t-il rassuré.

L’autorité urbaine, elle, rappelle que la liberté d’exercer le mouvement politique est garantie par la constitution. André Kampampa, maire de la ville de Kasumbalesa appelle, par ailleurs, les deux formations politiques à la tolérance et à éviter de tels actes.

“Oui, mais nous, nous continuons à sensibiliser pendant cette période préélectorale, en appeler à la tolérance politique et à l’exercice politique pour tout un chacun dans les conditions telles que prévues par la loi. Ce qui est très important pour nous est désormais de regarder l’article 220 de la constitution. On ne va pas revenir au monopartisme. Donc aujourd’hui, c’est le pluralisme politique, ça ne peut demander que la tolérance et l’acceptation de la liberté exercée par chaque parti et éviter que pareilles histoires puissent se reproduire à Kasumbalesa”, a-t-il souhaité.

Le dimanche 15 mai 2022, une autre altercation entre les jeunes de Ensemble pour la République de Moïse Katumbi et ceux de l’Union pour la démocratie et le progrès social avait fait 12 blessés et deux femmes violées à Kasumbalesa dans le Haut-Katanga.

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