Trois militaires burundais et une dizaine de rebelles rwandais ont perdu la vie au cours des combats qui se déroulent dans la réserve naturelle de la Kibira, dans la commune de Mabayi, province de Cibitoke (nord-ouest du Burundi), depuis le 26 décembre dernier. Les habitants de Mabayi, proches du lieu des affrontements, vivent dans une peur panique et passent la nuit dans la brousse. Selon l’administrateur de Mabayi, ‘il s’agit de l’armée burundaise qui poursuit un groupe armé’ (SOS Médias Burundi).
Des combats intenses entre la Force de défense nationale du Burundi (FDNB) et les rebelles rwandais du Front de libération nationale (FLN) ont déjà entraîné des pertes des deux côtés.
Selon des sources concordantes, ces combats se déroulent à un endroit communément appelé Kuntebe-Yumuzungu sur la colline Gafumbegeti, une rizière au cœur de cette immense forêt et à l’intérieur de la réserve, en commune Mabayi, province Cibitoke. Ils ont également fait cinq soldats burundais et une vingtaine de rebelles blessés.
“Il s’agit de combats d’une rare violence, marqués par des détonations importantes d’armes lourdes entre l’armée burundaise et ces rebelles parlant Kinyarwanda, basés dans la Kibira depuis bientôt une décennie”, insiste une source sécuritaire sous couvert d’anonymat.
Un grand nombre d’habitants de cette localité ont cherché refuge dans la brousse, tandis que d’autres se sont réfugiés au chef-lieu de la commune. Certains sont terrés dans leurs maisons en raison des forts crépitements d’armes automatiques entendus depuis deux jours, ont rapporté des habitants à SOS Médias Burundi ce jeudi.
L’administratrice communale de Mabayi, Jeanne Izomporera, dénonce “la complicité de certains habitants avec ces rebelles qui leur fournissent des vivres et des boissons contre de grosses sommes d’argent”.
Cette autorité administrative menace ces derniers “de sanctions conformément à la loi, avant de les inviter à se désolidariser définitivement de ces malfaiteurs”.
De son côté, le commandant des opérations militaires dans les communes Mabayi et Bukinanyana, parties de la Kibira, affirme que “des opérations de ratissage sont en cours pour neutraliser ces malfaiteurs”.
Cet officier de l’armée burundaise met en garde tout collaborateur des rebelles rwandais.
Il prévient que “les collaborateurs seront poursuivis devant les instances judiciaires conformément au code pénal, d’autant que certains sont déjà condamnés et incarcérés à la prison centrale de Bujumbura (ville commerciale), dite Mpimba”.”
