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Le “J’accuse” de Jean-Marc Kabound – 09/08/2023.
A PRENDRE AUSSI AU SERIEUX CE QUE jEAN mARK Kabound vient de dire ici,
Nathalie Rolley correspondante internationale Cnt Live.
Un procès en marge du procès. Un accusé qui formule des accusations. Ainsi se résume l’introduction de la comparution de Jean-Marc Kabound devant la Cour de cassation.
Il est difficile de rester indifférent face à la version de “J’accuse” présentée par Kabound. En effet, cet ancien faiseur de rois au sein de la sphère politique appelée Fatshisphère détient toute légitimité pour exprimer ses dires, sachant précisément de quoi il parle. Ceci est particulièrement évident lorsqu’il dénonce, portant avec lui l’idéologie de l’UDPS, les injustices sociales et les inégalités qui découlent des disparités salariales abyssales entre les membres du personnel politique et les fonctionnaires.
En somme, Jean-Marc Kabound constate que la situation prévalant avant l’arrivée au pouvoir de l’UDPS est identique à celle qui prévaut depuis que le parti tshisekediste est en charge. Le changement, pilier fondamental de ce parti, et son principe connexe de “le peuple d’abord” semblent jusqu’à présent avoir seulement enrichi le répertoire déjà bien fourni de slogans politiques. À seulement cinq mois de la fin du mandat présidentiel de Fatshi, il est donc difficile, pour ne pas dire euphémiquement, de réfuter le bilan social exposé par l’ancien éminent membre du parti au pouvoir.
Cependant, il est important de souligner que Jean-Marc Kabound ne s’est pas spécialement distingué par une vertu infaillible lorsqu’il exerçait le pouvoir d’État. En tant que bras droit du Président Tshisekedi, régent de l’UDPS et commandant en chef de facto des troupes parlementaires recrutées suite à un mercato sans précédent dans les annales parlementaires, ce “maître-nageur” n’a pas tardé à manifester des signes d’égarement. Non seulement il s’est transformé socialement à une vitesse étonnante, mais il s’est également investi d’une mission quasi divine visant à réprimer les “vices” sur la voie publique. De nombreux conducteurs ont ainsi été témoins, à leurs dépens, de la transformation du tout-puissant premier vice-président de l’Assemblée nationale en agent autoritaire imposant ses propres règles à la circulation routière.
C’est précisément cette facette de super-policier routier qui a marqué le début de sa descente aux enfers politiques. Jean-Marc Kabound est ainsi devenu la victime de ce que Pierre Victurnien Vergniaud, guillotiné en octobre 1793, avait prédit : “La Révolution est telle que Saturne : elle dévore ses propres enfants”.
Toutefois, il est impossible de ne pas entendre le plaidoyer du “Je nous accuse” formulé par Kabound, à moins de feindre l’ignorance. Ou de rejeter l’ensemble sans distinction.
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Nathalie Rolley correspondante internationale Cnt Live.
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