La partialité de certains journalistes : un obstacle à l'information objective
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Fabien m’a profondément déçu. Non pas parce qu’il prétend ne pas avoir été convaincu par MaFa, mais parce qu’il a délibérément refusé d’écouter MaFa avec une oreille de journaliste, privilégiant plutôt son réflexe partisan en faveur de Mukwege. J’ai suivi attentivement ses commentaires, remplis de raccourcis intentionnels pour éluder les véritables questions de fond soulevées par Martin Fayulu. Qui a oublié le plan de sortie de crise de Fayulu en 2019 ? Qui ignore le soutien de Martin Fayulu à l’appel de nos pères spirituels pour former un front patriotique de tous les Congolais en soutien à nos FARDC ? Qui ignore les mises en garde de Fayulu concernant le danger que représente le fichier électoral non audité et la nécessité pour toutes les parties prenantes de se réunir autour de la table ?
Qu’est-ce qui a changé aujourd’hui ? Rien pour Fayulu, puisque son appel à un consensus national date de 2019, mais n’a jamais été pris au sérieux. Il n’a jamais rejeté le dialogue entre Congolais, mais s’est toujours opposé à l’idée d’un dialogue avec Félix qui aboutirait à la légitimation de son usurpation. Martin Fayulu a toujours prôné un dialogue sous la médiation d’une partie neutre pour aborder les grands défis politiques, économiques et sécuritaires qui freinent le développement de notre pays.
L’Ensemble de Katumbi, à travers trois de ses personnalités (Kamitatu, Mwando Simba, Diakiese), a des avis divergents sur la réponse à apporter à un éventuel dialogue. Mukwege, par un tweet, est favorable à l’idée d’un dialogue, et sa plateforme s’est prononcée positivement, tandis que l’UDPS s’y oppose, contrairement à ce qu’a affirmé Fabien dans son émission. Où est le sérieux dans tout cela ?
L’appel à un dialogue ne fait pas de l’auteur de l’initiative celui qui doit convoquer l’éventuelle assise nationale. Ce n’est pas à lui non plus de définir le contenu ou l’ordre du jour, monsieur Kuswanika. Sinon, à quoi bon se concerter si une seule personne prétend tout savoir ? Ici, il y a, sinon de la mauvaise foi, du moins un problème de compréhension.
Fayulu a bel et bien refusé la main tendue de Félix pour une raison simple : il lui avait volé sa victoire, et Fayulu ne pouvait pas se mettre sous les ordres d’un perdant. Aujourd’hui, Fayulu ne recherche pas un poste ministériel, mais réaffirme sa position initiale en tant que patriote, appelant son frère et ami à un sursaut de patriotisme face aux conséquences néfastes du hold-up de 2018 et du simulacre des élections de 2023. L’appel de Fayulu est donc tout, sauf une quête de positionnement dans un quelconque gouvernement. Persister à mal comprendre les préoccupations de Martin Fayulu Madidi, malgré ses explications constantes et claires, relèverait soit d’une déficience cognitive, soit d’une aversion envers le président de l’ECiDé.