LISTEN TO THE NEWS HERE  - ECOUTEZ
LISTEN TO THE NEWS HERE - ECOUTEZ
Peine de mort contre Kabila : Bruno Tshibala s'élève contre une condamnation sur base des «suppositions inconséquentes»
Loading
/

Peine de mort contre Kabila : Bruno Tshibala s’élève contre une condamnation sur base des «suppositions inconséquentes»

Nathalie Rolley, correspondante Internationale cntl live

Les lieutenants de Joseph Kabila, y compris ceux qui s’étaient jusque-là murés dans le silence, ont brisé l’omerta à la suite de la condamnation de leur leader à la peine de mort, prononcée mardi par la Haute Cour militaire pour participation à un mouvement insurrectionnel.

Parmi les voix qui s’élèvent, celle de Bruno Tshibala, dernier Premier ministre sous Kabila, qui dénonce une décision reposant, selon lui, sur des éléments qu’il qualifie de « suppositions inconséquentes ». Resté fidèle à l’ancien chef de l’État, l’ex-locataire de la Primature considère cette condamnation comme dénuée de preuves irréfutables. Il interpelle sur les conséquences d’un tel jugement alors que le pays traverse des crises multiples, dont celle de la réconciliation nationale.

« Dans le contexte général actuel, marqué par des crises multiformes, l’absence de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire, et l’impérieuse nécessité de retrouver la paix — mieux, la paix des braves — en vue de parvenir à la réconciliation nationale espérée, le procès intenté contre le Président honoraire Joseph Kabila, suivi de sa condamnation à mort, procès au cours duquel aucune preuve irréfragable n’a été fournie hormis des suppositions inconséquentes, est incontestablement contraire aux objectifs poursuivis », écrit Bruno Tshibala Nzenze.

Celui qui fut membre de l’UDPS, puis désavoué pour avoir accepté le poste de Premier ministre en 2017, rappelle l’événement inédit de l’alternance au pouvoir en janvier 2019, lorsque Joseph Kabila passa le flambeau à Félix Tshisekedi dans le respect de la Constitution. Selon lui, cet acte fait de Kabila « une référence et un homme politique qui fait honneur au Congo. Il fallait, il faut en tenir compte ».

De son côté, Aubin Minaku, ancien président de l’Assemblée nationale et figure de la Kabilie, dénonce une « erreur judiciaire manifeste et majeure ». Dans un message publié sur X, il estime que cette condamnation de Joseph Kabila, au pouvoir pendant 18 ans, « marquera négativement les annales du droit des crimes internationaux au XXIᵉ siècle », compromettant par ailleurs les différents processus de paix en cours.

La décision de la Haute Cour militaire repose sur les accusations selon lesquelles Joseph Kabila aurait dirigé des « réunions d’état-major » à Goma et à Bukavu, procédé à des « inspections » dans des centres de formation des rebelles de l’AFC/M23, et assumé le rôle de « chef incontesté » de plusieurs rébellions depuis celle de Mutebusi. La Cour le qualifie ainsi de « chef de la coalition AFC/M23 ».

Quant aux débats sur sa nationalité, les parties civiles avaient présenté Joseph Kabila comme « Rwandais ». La Cour, toutefois, s’est déclarée incompétente sur ce point, renvoyant la question devant le gouvernement et précisant qu’elle ne statuerait que sur « la personne et les faits ». Enfin, la demande de mise sous séquestre des biens de l’ancien président formulée par l’auditeur général des FARDC a été rejetée.

Nathalie Rolley, correspondante Internationale cntl live Abonnez-vous massivement et partagez, Merci à vous papa Inno.

 

Inno vative
Author: Inno vative

Inno vative

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici