Selon Papa Inno, On n’écoute rien quand on a faim, quand on a besoin de quelque chose. C’est une autre occasion pour que le peuple se revolte.
Malgré l’annonce avec pompe d’un cessez-le-feu au Nord-Kivu et le semblant de retrait des combattants du mouvement du 23 mars-M23 des zones qu’ils occupent, la situation socio-économique et humanitaire dans le fief de la province se détériore de jour en jour. Pour cause, l’ennemi occupe toujours plusieurs zones et les mouvements entre plusieurs agglomérations importantes de la province sont limités.
Les affrontements entre les éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) dans plusieurs entités du sud de la province du Nord-Kivu ont un impact sur la ville de Goma. Pourtant la ville volcanique a vu sa population augmenter de manière exponentielle ces derniers mois en raison de la situation sécuritaire intenable dans plusieurs zones actuellement occupées par les assaillants.
Cette interpellation émane de l’homme d’affaires et notable de cette partie du pays, Jonas Kasimba. Dans une brève déclaration mercredi, celui-ci est revenu sur les effets de la guerre sur la vie socio-économique des habitants de Goma, notamment sur l’approvisionnement en nourritures et en produits de première nécessité. Pour Kasimba, il est plus qu’urgent que Kinshasa trouve une solution pour le fief d’une des provinces importantes du pays.
“La situation humanitaire est préoccupante pour la population vivant à Goma, qui est bloquée en termes d’approvisionnement en vivres et non vivres”, a-t-il déclaré, indiquant que le seul espoir pour le moment reste la réouverture de la route Kanyabayonga-Rutshuru-Goma, axe routier qui relie le petit Nord au Grand Nord de la province où se situent les villes de Beni et Butembo et d’autres villages qui approvisionnent le fief du Nord-Kivu.
Jonas Kasimba appelle par conséquent le gouvernement provincial et l’exécutif national, les pays membres de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et la communauté internationale dans son ensemble à s’attaquer à cet autre problème qui menace la population de la ville de Goma et pourrait avoir des conséquences négatives, notamment une pénurie majeure.
Cet appel intervient après que OCHA, dans une de ses récentes communications, a de son côté soulevé le problème de l’accès humanitaire dans les camps de déplacés érigés en territoire de Nyiragongo, non loin de la ville de Goma. Selon l’ONG internationale, suite à l’avancée du M23, cinq organisations humanitaires, dont lui-même , ont été contraintes de suspendre leurs missions dans une partie de la province en raison des restrictions sécuritaires sur l’axe Goma-Rutshuru.
