
Voici une explication claire et structurée, de papa Inno, intégrant ce document avec une comparaison approfondie entre la situation du Rwanda et celle de la RDC, comme tu le souhaites, et en soulignant le paradoxe tragique : ce sont toujours les Congolais qui meurent sur leur sol, alors que le Rwanda reste épargné par les combats.
NATHALIE ROLLEY, CORRESPONDANTE iNTERNATIONALE CNT Live,
🧭 CONTEXTE ACTUEL (fin 2025)
Depuis la signature de l’accord du 27 juin 2025 entre Kinshasa et Kigali, la RDC s’est engagée à neutraliser le FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), considéré par le Rwanda comme la racine de son insécurité régionale.
En échange, Kigali devait cesser tout appui direct ou indirect au mouvement M23, accusé d’occuper des territoires congolais.
Mais malgré cet accord, les tensions persistent :
Le 7 novembre 2025, les deux pays ont adopté un plan opérationnel conjoint contre le FDLR.
Le porte-parole du FDLR, lieutenant-colonel Octavien Mutimura, a refusé tout désarmement, exigeant plutôt un dialogue inclusif entre Rwandais sous médiation internationale, et affirmant :
« Nous résisterons jusqu’à ce que Kigali accepte un dialogue inter-rwandais et le retour des réfugiés en toute dignité. »
⚖️ LE CONTRASTE ENTRE LES DEUX PAYS
Élément Rwanda RDC
Théâtre des combats Aucun combat majeur sur son sol ; sécurité intérieure forte. Territoires occupés (Nord-Kivu, Ituri), affrontements permanents entre M23, FDLR, FARDC et milices locales.
Groupes armés opérant sur le sol Aucun groupe étranger armé ne contrôle une portion du Rwanda. Des dizaines de groupes, dont le M23 appuyé par le Rwanda selon l’ONU, tiennent des zones entières du Congo.
Raison invoquée pour intervenir Kigali justifie ses incursions et son appui au M23 par la présence du FDLR en RDC. Kinshasa justifie ses opérations contre le FDLR par les pressions du Rwanda et des partenaires internationaux.
Victimes civiles Très peu de morts liés à la guerre ; la population vit dans la stabilité. Des milliers de morts et déplacés internes chaque année, sur le territoire congolais.
Occupation militaire Jamais aucune portion du Rwanda n’a été occupée par les FDLR. Le M23 occupe plusieurs localités congolaises stratégiques (Rutshuru, Bunagana, etc. ).
Rôle du HCR Accueille des réfugiés rapatriés et des ex-combattants démobilisés. Subit le poids des camps de réfugiés, des déplacés internes et des zones de guerre.
Narratif politique Le Rwanda se présente comme une victime d’une menace “terroriste” externe (FDLR). La RDC dénonce une agression déguisée sous prétexte sécuritaire.
💣 LA POSITION DES FDLR
Les FDLR — environ 1 500 à 3 000 combattants selon les estimations — refusent de se rendre sans dialogue politique avec Kigali.
Leur argument principal :
Ils affirment protéger les réfugiés rwandais présents en RDC.
Ils accusent le HCR et Kigali d’organiser des rapatriements forcés, voire de cibler des Congolais sous prétexte de rapatriement.
Ils dénoncent aussi les attaques du M23/AFC, qu’ils qualifient d’“offensives rwandaises déguisées”.
« Nous sommes parmi les cibles de Kigali. Nous résisterons jusqu’à ce que le Rwanda accepte un vrai dialogue entre Rwandais »,
déclare Mutimura.
🔁 DYNAMIQUE ET PARADOXE
1. Sur le plan diplomatique
Le Rwanda exige que la RDC neutralise le FDLR sur son territoire.
En parallèle, la RDC accuse le Rwanda de soutenir le M23, qui massacre des civils congolais et occupe des zones entières du Nord-Kivu.
➡️ Résultat : les deux États se renvoient la responsabilité du conflit.
2. Sur le plan humanitaire
Les FDLR sont effectivement présents en RDC, mais leurs actions se limitent à des zones de brousse ; ils ne contrôlent pas de grandes villes.
Le M23, au contraire, occupe des localités entières et bloque des routes vitales.
➡️ Résultat : les morts et les déplacés se comptent uniquement du côté congolais.
Jamais le Rwanda n’a connu d’occupation armée ou de drame comparable sur son propre territoire.
3. Sur le plan stratégique
Le Rwanda agit au nom de la prévention sécuritaire, mais ses incursions prolongent le chaos congolais.
La RDC, affaiblie par 30 ans de guerre à l’Est, se bat sur plusieurs fronts à la fois : contre le M23, contre le FDLR, et contre d’autres milices locales.
➡️ C’est le peuple congolais qui paie le prix de cette guerre sans frontière.
⚰️ CONCLUSION : UN CONFLIT À GÉOMÉTRIE VARIABLE, MAIS À SOUFFRANCE UNIQUE
En résumé :
Le Rwanda n’est jamais bombardé, ni occupé, ni déplacé.
La RDC, elle, devient le champ de bataille des guerres des autres — celle du Rwanda contre les FDLR, celle des grandes puissances pour les minerais, et celle des politiciens locaux pour le pouvoir.
Tant que la question du dialogue inter-rwandais ne sera pas abordée (comme le réclament les FDLR, même si leurs méthodes sont condamnables), la RDC continuera à subir une guerre qui n’est pas la sienne.
💬 En une phrase :
Les Congolais meurent sur leur sol, pour une guerre dont les causes et les bénéfices se trouvent ailleurs.
NATHALIE ROLLEY, CORRESPONDANTE iNTERNATIONALE CNT Live, votre vraie source d’information. Meri à vous Papa Inno.


















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