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Lors de sa deuxième intervention médiatique, le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde Mambu, a suscité la colère de l’opposition. Il a apporté quelques précisions à sa version initiale, indiquant qu’il n’avait jamais été affirmatif. Cependant, selon l’opposition, ses propos du 13 juillet dernier étaient sans équivoque, affirmant qu’il avait parlé au conditionnel (Vidéo 1). Le procureur Mvondé a désormais déclaré qu’il faudrait attendre l’autopsie pour déterminer la cause et les circonstances de la mort de Chérubin Okéndé. Malheureusement, la révision de la vidéo du 13 juillet (Vidéo 2) ne donne pas raison au magistrat Mvondé. Elle confirme qu’il avait été catégorique. “La police, naturellement scientifique, a été sollicitée, étant donné que la mort a été causée par balle, avec une arme à côté.
Actuellement, le corps se trouve à la morgue du Cinquantenaire. J’ai dit tout à l’heure que les investigations ont commencé. Les premiers éléments révèlent que la mort est survenue par balle…”, avait-il déclaré, sans prendre les précautions d’employer le conditionnel.
Boléngéténgé s’indigne de cette précipitation injustifiée alors que “l’autopsie n’a pas encore été réalisée. Pourtant, elle est essentielle dans ce cas pour déterminer les circonstances de la mort, l’heure du décès, la cause et les moyens utilisés pour causer la mort”. Il précise que l’autopsie ouvrira des pistes pour identifier les assassins et leurs commanditaires. En droit congolais et en matière pénale, le secrétaire général d’Ensemble explique que l’instruction préparatoire de l’enquête est secrète. Il trouve tout à fait troublant que le maître de l’action publique, en l’occurrence le procureur général près la Cour de cassation, annonce une conclusion selon laquelle Chérubin Okéndé est mort par balle, sans autopsie ni enquête sérieuse. “Comment peut-on violer de manière aussi flagrante les principes sacrés du secret de l’instruction ?”, s’interroge-t-il.
Une commission d’enquête internationale est donc exigée par Ensemble pour la République. Le parti appelle à la mise en place rapide d’une commission d’enquête internationale, indépendante et impartiale. “Nous avons exprimé le souhait d’une enquête indépendante et impartiale avec la participation de la Monusco et de certaines grandes nations du monde, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et le Canada. Notre président national, venu à Kinshasa pour les funérailles, a entamé des démarches à cet effet”, conclut Boléngéténgé. En outre, il déplore l’acharnement à l’égard de Chérubin Okéndé, le seul membre du gouvernement parmi ceux qui ont quitté l’exécutif, convoqué pour justifier son patrimoine. “Beaucoup de ministres ont quitté le gouvernement. Pourquoi Chérubin Okéndé est-il le seul à avoir été invité à justifier son patrimoine ?”, dénonce-t-il.