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RDC : Les journalistes décident de mettre en place un réseau de vérification des faits pour limiter l’impact des fake news

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Les journalistes congolais ont décidé de mettre en place un réseau de vérification des faits pour lutter contre le phénomène fake news. Cette décision a été prise le 2 juillet 2018 à l’issue de la première table ronde dédiée à ce phénomène en RDC.

Placée sous le thème : »Fakenews, enjeux, défis et engagement des acteurs » et organisée à l’initiative de l’Association des médias en ligne de la RDC (MILRDC), cette activité a réuni pendant cinq heures, au Centre des Ressources pour les Médias (CRM), les journalistes et les experts venus des organisations professionnelles des médias dont le Syndicat National de la Presse Professionnelle (SNPP), l’Union Congolaise des Femmes des Médias (UCOFEM), l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) et Journaliste en danger (JED).

Au total, 50 délégués ont participé à cette table ronde.
Le Conseil Supérieur de la Communication et des Médias (CSAC), l’Observatoire des Médias Congolais (OMEC), l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC) et Collectif 24 ont également participé aux travaux. Pour lancer les débats, le Secrétaire Général de Journaliste en Danger (JED) a exposé sur les risques qu’en courent les journalistes en période pré-électorale. De son côté, le Président du CSAC, Tito Ndombi, a fait une présentation générale sur la régulation peut s’opérer dans les médias pour limiter les effets de fake news. Pour sa part, le Président de l’UNPC, Kasonga Tshilunde, s’est appesanti sur l’auto-régulation nécessaire au sujet des fake news. Mukeni Lapess, recteur de l’IFASIC, a exposé sur les spécificités de la formation journalistique dans la lutte contre les fake news.

Dans les présentations générales, il s’est dégagé que fake news désigne une information fausse, falsifiée ou truquée produite et diffusée avec l’intention d’induire en erreur, de désinformer pour des objectifs généralement idéologiques, politiques, ou mercantile par une personne anonyme ou pas, un groupe (idéologique et/ou politique) diffusée sur internet ou dans les médias.

Après les présentations du panel constitué du président du CSAC, du président de l’UNPC, du secrétaire général de JED et du recteur de l’IFASIC et des échanges qui s’en sont suivis avec les journalistes et les experts présents, les participants étaient regroupés en sous-commissions pour proposer les recommandations.

Les 50 participants à cette table ronde, ont recommandé au CSAC de revisiter et d’adapter la directive de 2015 relative à la campagne électorale sur les médias en ligne en intégrant un chapitre sur les fake news, d’associer MILRDC dans l’élaboration de cette directive et d’envisager une directive sur les médias en ligne en attendant la nouvelle loi sur la presse.

Kasonga Tshilunde, président de l’UNPC, a dirigé la commission de l’auto-régulation.
Ils ont recommandé à l’UNPC, d’intensifier la campagne dans les rédactions médias sur le respect du code de déontologie et d’éthique en insistant sur le danger de la propagation des fausses nouvelles, d’accélérer le lobbying pour que la loi sur l’accès à l’information soit adoptée au parlement et de procéder à l’identification des journalistes qui travaillent dans les médias d’information en ligne. Il a également été recommandé aux rédactions de procéder au renforcement des capacités des médias dans la vérification des faits.

Cette activité faisait suite à la table ronde sur les médias en ligne tenue en décembre 2016 à Kinshasa en collaboration avec le CSAC, l’OMEC), et l’UNPC.

« En période électorale, les journalistes et médias ont un rôle éminent : celui d’éclairer les consciences et les intelligences en donnant des informations utiles à la connaissance et au débat démocratique sur les candidats et sur leurs projets politiques. Le cycle électoral qui débute en 2018 coïncide avec l’émergence du phénomène Fake News. Cette réalité interpelle tous les acteurs du secteur de l’information (en ligne ou pas)», expliquait MILRDC dans les termes de référence de cette table ronde.

Tito Ndombi, président du CSAC, répondant aux journalistes à l’issue de la table ronde.
L’objectif majeur de cette table ronde était de faire l’état des lieux du phénomène Fake news dans les médias et sur tous les autres supports, de créer une synergie Médias-CSAC-UNPC-Ministère de la communication et des médias-OMEC-MILRDC pour impulser les pratiques de lutte contre les fake news et créer un cadre permanent de dialogue entre professionnels des médias, législateurs, régulateur, autorégulateur, etc.

CNTLIVE

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