Le mouvement citoyen la Lutte pour le Changement (LUCHA) a publié, Fatshimétrie, un rapport rétrospectif sur l’an 4 de la gouvernance du Président de la République, Félix Tshisekedi .

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Dans le volet politique, ce mouvement citoyen indique dans son rapport que Félix Tshisekedi a fragilisé l’Assemblée nationale et le Sénat. A l’en croire, les deux Chambres du Parlement sont devenues des « caisses d’enregistrement des politiques présidentielles que de jouer pleinement leur rôle selon la logique de légiférer et de contrôler le gouvernement et les autres services de l’État selon la constitution congolaise ».

La LUCHA souligne aussi le fait que le débat politique articulé autour des questions essentielles de la vie de la nation a disparu au sein du Parlement en échange d’importants avantages financiers de la part du gouvernement de Félix Tshisekedi. La LUCHA appuie son argumentaire sur base de la faible production de l’Assemblée nationale.

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Pour s’en convaincre, la LUCHA note entre autres le passage en force de la loi électorale au niveau de la Chambre basse du Parlement.

« Un autre registre qui montre l’accaparement du débat au sein du parlement congolais et, ce sur ordre du président, c’est l’adoption des lois qui doivent réguler la vie démocratique en RDC, et à l’occurrence, les lois sur la CENI et sur le processus électoral (la loi électorale) autour desquelles, aucune forme de débat de fond et pertinent n’a été organisée au sein de l’Assemblée nationale. Les voix des minorités opposantes ont été marginalisées pourtant reflétant l’avis général des organisations de la société civile et de la population sur la dépolitisation de la CENI et la transparence du processus électoral », peut-on lire dans ce rapport.

Des jeeps et la hausse excessive des émoluments pour entretenir la caporalisation des institutions

Selon ce rapport, certains députés ont exprimé leurs inquiétudes quant au fonctionnement et à la production du Parlement dénonçant une union sacrée confisquant le sens de la démocratie parlementaire et les prises des initiatives par les députés.



Cette prise en otage, indique Fatshimétrie 4, est facilitée par les présidents de deux chambres du Parlement et s’entretient sur base des rétributions sous la forme des gratifications comme le don des voitures Palissades et la hausse excessive des émoluments mensuels de ces députés allant jusqu’à 21 000 dollars américains dans un « pays pauvre » dans lequel plus de 70% vit avec moins 1 dollar par jour.

RDC : Libération des militants de Lucha arrêtés à Goma — La Libre Afrique« Dans cette logique, l’Assemblée nationale a voté la loi autorisant la ratification du traité pour l’établissement de l’EAC sans débat de fond et pertinent comme, d’ailleurs, en 2021, le parlement congolais avait encore adopté l’adhésion de la RDC au marché continental ZLECAF sur pression du président de la République. Le rapport de force du président de la République à la Cour Constitutionnelle a été le plus spectaculaire en ce sens que le président n’a pas caché ses intentions de contrôler cette juridiction », indique la LUCHA.

De plus, la LUCHA soutient que par des méthodes politiciennes, Félix Tshisekedi a tout mobilisé pour prendre et posséder le contrôle entier de la Cour constitutionnelle en procédant par un tirage au sort « télécommandé afin qu’un juge revendiquant sa liberté et assumant l’indépendance de la cour soit remplacé par des techniques purement politiques et insidieuses du genre hollywoodien ».

Pour ce mouvement qui milite notamment pour la promotion de la bonne gouvernance et de la démocratie, le changement du président de la Haute Cour serait lié à une décision prise par la Cour se déclarant incompétente de traiter le dossier d’un ancien Premier ministre dans l’affaire Bukanga Lonzo.


« La cour constitutionnelle dans sa forme actuelle est devenue un pilier politique majeur du président sortant. Le même constat se pose quand il s’agit de regarder la composition de la CENI et la prise de parole de son président, associé à l’UDPS. C’est bien assumé que le président udpsien, issu de l’UDPS, une formation politique membre de l’Internationale socialiste, s’est assuré de contrôler de main de fer la CENI comme, la cour constitutionnelle en prélude des élections de décembre prochaines », renchérit la LUCHA.



Eu égard à ces éléments évoqués, la Lutte pour le Changement signe et persiste que la volonté de Félix Tshisekedi à contrôler les autres institutions n’est plus à démontrer.

En outre, la LUCHA considère la nomination de Christian Bosembé à la tête du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) comme un coup à la démocratie.

« Un journalope avéré et bien connu de tous les milieux politiques congolais a été placé à la tête de CSAC, un organe de régulation des médias et participant ainsi à la construction de la démocratie », mentionne ce rapport.


« Il ressort clairement que le président Félix Tshisekedi, s’est investi avec les moyens de l’état, au courant de cette année 4, de contrôler les autres institutions de la République, ce qui est contraire à la constitution et par ailleurs à l’opposé des principes démocratiques et d’un état de droit qu’il revendique à tout bout de champ auprès de qui veut l’entendre », a martelé le mouvement citoyen dans la Fatshimétrie.

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