Depuis plus de deux décennies, l’Est de la République démocratique du Congo est en proie à l’insécurité. Des millions de vies ont été fauchées à la suite de l’activisme des groupes armés locaux et étrangers soutenus par des pays voisins notamment le Rwanda.

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Selon l’ONU, la RDC a la plus grande population déplacée du continent africain et l’une des plus importantes au monde. Plus de 5,6 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur de la RDC, dont 2,1 millions de déplacés dans la seule province du Nord-Kivu.

En dépit du déploiement de la Monusco et des initiatives de paix régionales, des populations civiles continuent d’être tuées. Le chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi a réitéré l’engagement de mettre définitivement fin à l’insécurité dans l’Est de son pays, « quoi qu’il en coûte ».

« L’heure a sonné de casser à jamais le cycle infernal de la violence à l’Est de la RDC pour stabiliser la région des Grands Lacs afin de tirer le plus grand bénéfice de ses potentialités économiques ainsi que de sa riche biodiversité pour sauver l’humanité face aux changements climatiques », avait-il déclaré du haut de la tribune des Nations unies, lors de la 77e Assemblée générale de cette organisation.

 

Digitalcongo.net | Eliezer Ntambwe à la rencontre de sa base de Lukunga

Pour le député national, Eliezer Ntambwe, la solution à la crise sécuritaire dans l’Est du pays est la « dérwandalisation », c’est-à-dire extirper les infiltrés rwandais qui sont au sein des institutions congolaises, notamment l’armée.

« Chers compatriotes, pour mettre fin à l’insécurité qui se vit dans l’Est de notre pays, la solution, c’est la dérwandalisation. Nous devons tous travailler afin de dérwandaliser les FARDC, la police, l’ANR, ainsi que toutes les institutions publiques de notre pays », a proposé l’élu de Lukunga à Kinshasa.

Le leader du parti « Action commune pour la République (ACR) », affirme que la RDC est « infiltrée à tous les niveaux » par le Rwanda. Ainsi, il appelle les Congolais à « l’unité et la vigilance » pour garder « notre pays dans ses limites originaires ».

En juin 2022, le représentant permanent de la RDC à l’ONU avait déclaré devant le Conseil de sécurité que la faiblesse de l’armée congolais due au fait qu’elle est infiltrée. « Il y a des éléments dans notre armée qui travaillent pour un autre pays, à savoir le Rwanda », avait-il dénoncé.

Considérant l’agression imposée à la RDC par l’armée rwandaise sous le label du groupe terroriste M23, l’Assemblée nationale a interdit au gouvernement congolais de procéder à l’intégration, au mixage, au brassage et ou à toute négociation tendant à intégrer au sein des FARDC, de la police et toute autre service de sécurité, des éléments issus des groupes armés, qui se sont livrés à l’exploitation illicite des ressources naturelles de la RDC, se sont rendus coupable des violations massives des droits de l’homme au préjudice des populations congolaises.

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